Plan Paulson

Immeuble abritant le département du Trésor des États-Unis

Le plan Paulson, ou TARP[note 1], est l'une des mesures mises en place par les États-Unis à partir de pour faire face à la crise financière de 2008, elle-même enfantée par la crise des subprimes qui a débuté en 2007 et qui menaçait le système financier international. Il s'appuie sur l’Emergency Economic Stabilization Act of 2008, une loi initialement proposée par le Secrétaire au Trésor des États-Unis Henry Paulson et par le président de la Réserve fédérale des États-Unis Ben Bernanke[1].

Initialement, ce plan prévoyait que le département du Trésor des États-Unis achèterait des actifs toxiques américains, principalement des mortgage-backed securities, de banques faisant affaire aux États-Unis jusqu'à concurrence de 700 milliards USD. Le , Henry Paulson, imitant le gouvernement suédois, a radicalement modifié l'approche retenue : le trésor américain prendra plutôt une prise de participation dans le capital des institutions financières les plus fragiles, augmentant ainsi leurs liquidités[2],[3],[4],[5],[6]. Le , le Congrès des États-Unis a publié un rapport très critique envers la mise en œuvre du plan. Reprenant la plupart des critiques du Government Accountability Office (GAO) publiées au début du mois de , le rapport mentionne que le trésor américain a « changé ses plans à plusieurs reprises et se demande s'il a une ligne d'action claire »[7]. Le congrès a aussi exprimé à plusieurs reprises son mécontentement à propos de l'exécution du plan[8].

Les défenseurs du plan affirment que l'intervention dans le marché demandée était essentielle pour prévenir une dégradation plus prononcée dans la confiance envers le système de crédits américain et qu'un refus d'agir mènerait à une dépression économique.

Les opposants affirment qu'un tel plan, rapidement mis au point, est très coûteux, pointent les sondages qui démontrent que le public américain n'approuve pas le sauvetage des banques d'investissements[9], ajoutent que de meilleures alternatives n'ont pas été examinées[10] et que le Sénat des États-Unis a adouci une loi impopulaire en ajoutant des incitatifs qui ont forcé la main à la Chambre des représentants des États-Unis[11],[12]. Par ailleurs, les opposants affirment que puisque la crise provient d'un excédent de prêts et de dettes, ajouter une quantité massive de prêts et de dettes ne fera qu'exacerber les problèmes économiques[13].

Pendant l'exécution du plan, les sommes seront octroyées en trois étapes : 250 milliards de dollars seront immédiatement accordés au Trésor suivis de 100 milliards octroyés, si nécessaire, à la demande du président des États-Unis, puis 350 milliards sujets à un nouveau vote du Congrès des États-Unis[14]. Plusieurs instances officielles surveilleront l'exécution du plan.

Finalement, en , 421 milliards de dollars ont été utilisés dans le cadre de ce plan et 422 milliards collectés[15].


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  1. (en) Massimo Calabresi, « Congress and the Bailout Plan: Business As Usual », Time Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Andrew Clark, « Paulson abandons plans to buy up America's toxic mortgage assets », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) David Lawder, « U.S. backs away from plan to buy bad assets », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Singing the blues », The Economist,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. AFP, « États-Unis - Le Trésor étudie une nouvelle recapitalisation du système financier », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Ben Steverman, « American Express Banks on Federal Help », BusinessWeek,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. AFP, « Le Congrès critique l'action du Trésor », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. AFP, « États-Unis - La nouvelle aide aux banques sera dévoilée lundi », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Doyle McManus, « Americans reluctant to fund bailout, poll finds », The Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Nouriel Roubini, « History shows the bail-out won't solve the banking crisis », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Senate adds renewable energy credits to bailout », Bizjournals.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « "Sweetening" The Bailout », Fitsnews.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Liquidity is in the Eye of the Holder », Euro Pacific Capital,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Summary of the Emergency Economic Stabilization Act of 2008 », United States Senate Committee on Banking, Housing and Urban Affairs (consulté le )
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